Bébé vient de naître. Hormis certaines situations tragiques (nous en parlerons plus loin) tout le monde est soulagé et heureux de découvrir le visage et la voix de bébé.
Toutes les énergies se centrent sur son bien-être. Et c’est heureux. Ces premières heures sont déterminantes. Plus une expérience, fut ce une légère sensation, se passe tôt, plus profondément elle va se graver dans la mémoire du nouveau-né.
De plus en plus de sages-femmes, de pédiatres, de gynécologues invitent la mère à poser son bébé sur son corps dès la sortie de l’utérus afin que ce contact si étroit à l’intérieur puisse continuer même s’il est plus léger. Rappelez-vous, les mammifères lèchent leurs petits ; nous, nous devons les toucher, les caresser.
Différentes études ont mis en évidence que ce dont le petit de l’homme a le plus besoin dès la naissance, c’est de contact physique (en jargon psy on dit : « stimulation du toucher »). C’est pourquoi il est si important dès la naissance, mais bien sûr aussi dans les heures, les jours, les semaines, les mois qui viennent, de permettre le plus de contacts physiques possibles entre la mère et son enfant.
Ce contact se fera bien sûr lors de l’allaitement ou du biberon, mais pas seulement. La durée du contact doit être nettement supérieure au temps de l’alimentation ou des soins ; elle doit également s’en différencier afin d’éviter la confusion entre besoin de nourriture et besoin de contact ou de caresses.
Ce besoin d’être touché, caressé est un besoin physiologique - l’enfant en a besoin pour croître et se développer - et psychologique, il en a besoin pour développer son processus d’attachement et sa sécurité interne.
Ne dérangez pas bébé pour satisfaire votre propre besoin mais par contre, prenez plaisir tant que vous pouvez à le sentir contre vous et gardez le tant que ce sera confortable pour tous deux.
S’il pleure c’est peut-être parce qu’il a faim, qu’il est mouillé, qu’il a des coliques mais peut-être, est-il tout simplement en manque de contact. N’hésitez pas à le satisfaire et contrairement à ce que certains disaient dans le temps vous n’en ferez pas un être capricieux pour autant. Un enfant capricieux est un enfant qui n’est pas satisfait dans ses besoins fondamentaux y compris celui de structure.
Ce contact physique, où l’enfant a la peau stimulée et où il perçoit non seulement votre chaleur, le renvoie à son univers douillet qu’il vient de quitter. Il peut ainsi retrouver le rythme familier de votre respiration, de votre battement de cœur, le gargouillis de vos intestins, l’odeur de votre peau, le son de votre voix. Il retrouve la sécurité du familier.
Ce contact physique est primordial dans les premiers mois de la vie. De la satisfaction de ce besoin va dépendre la solidité de son ossature affective, le développement de son identité ainsi que sa capacité à créer des liens.
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